Ci-dessous notre CR de la réunion du 1er mai avec toujours pour but de construire la convergence pour les législatives ( Faut-il rappeler que le FN est arrivé en tête sur le département du TARN, pays de Jaurès, au premier tour de la présidentielle ?). Les grands absents de cette réunion sont les candidats de la FI lesquels, depuis des mois, refusent l'idée de débattre avec nous et ne nous accordent même pas la "faveur" de répondre à nos courriers d'invitation. Nous ne renonçons pas, plaçant l'intérêt général au-dessus de tout. Nous réitérons l'invitation , une ultime réunion pour tenter d'obtenir 1 candidat.e. par circonscription pour l'ensemble de la gauche sociale et écologiste est organisée pour le lundi 8 mai à 19:00. Tous les candidats ont maintenant reçu l'invitation. A chacun de prendre ses responsabilités à un moment où l'on sent bien que le destin de ce pays est à la croisée des chemins.
Compte-rendu de la réunion du lundi 1er mai
Dans l’objectif d’un rassemblement de l’ensemble des forces de la gauche sociale et
écologiste, le collectif « 1 mais pas 3 Tarn » a invité tous les candidats de la gauche
aux élections législatives de 2017 dans les trois circonscriptions du Tarn à se retrouver
pour travailler à une convergence.
Etaient présents :
- André Boudes du Parti Communiste, candidat « mis à disposition » pour la 1ère
circonscription
- Rachid Touzani, Parti Communiste « mis à disposition » pour la 2ème circonscription,
membre du collectif « 1 mais pas 3 Tarn »
- Boris Duponchel, représentant du candidat PS Patrice Bédier sur la 1ère
circonscription
- Marc Gauché, représentants de la candidate PS Linda Gourjade sur la 3ème
circonscription
- Linda Gourjade, députée PS et candidate dans la 3ème circonscription
- Nicole Hibert, d’Albi Vert Demain, association écologiste
- Guillaume Cros, d’EELV
- Yves Carrat, d’EELV
- Pascal Pragnère, candidat d’EELV dans la deuxième circonscription, membre du
collectif « 1 mais pas 3 Tarn » et représentant aussi Stéphane Deleforge, candidat
EELV sur la 3ème circonscription
- Des membres du collectif « 1 mais pas 3 Tarn » : Sylviane et William Baumann,
Valérie Brun, Paul Dramas, François Etevenon, Florent Gaudez, Liêm-Khê Luguern et
Laurent Rouzière.
Invités absents ou non représentés
- Tinhinane Hadji (FI), Thomas Domenech (FI), Claire Fita(PS), Maud Forgeot (FI),
Eric Jalade (PCF), Ben Lefetey (Relève Citoyenne). Ce dernier nous a envoyé une lettre
dans laquelle il explique son refus de participer à cette rencontre. Nous la tenons à
disposition (avec notre commentaire de texte) de ceux et celles qui souhaitent la lire.
Le collectif présente les objectifs de la réunion.
Alors que ses membres se sont rejoints début février dans le but de rassembler les
forces de gauche dans une candidature unique pour les élections présidentielles, il était
déjà indiqué dans le premier appel du collectif # 1 mais pas 3 que l’enjeu des
législatives était tout aussi important. Au lendemain du 1er tour, alors que l’unité pour
une majorité de la gauche sociale et écologiste devenait un impératif pour barrer la
route à la fois à l’extrême-droite et à l’ultra libéralisme, il était sur le point de renoncer.
Cependant, des demandes de membres et de signataires de la pétition, et d’autres
citoyens, lui ont été adressées pour oeuvrer à une union locale des candidats de la
gauche.
C’est dans cette perspective, mais aussi pour faire vivre cette démocratie participative,
voulue par de nombreux citoyens et par les partis de gauche, que le collectif souhaite
continuer à offrir un cadre citoyen, un espace de discussion afin de ne pas éparpiller les
candidatures de la gauche et ainsi espérer une majorité de gauche à l’Assemblée
Nationale.
Des candidats de la France Insoumise, Thomas Domenech et Tinhinane Hadji,
rencontrés dans le cortège de la manifestation ont précisé qu’ils ne souhaitaient pas
participer à cette réunion, précisant que des négociations nationales étaient en cours.
Deux questions préalables sont adressées aux candidats présents :
« Les candidats sont-ils prêts à faire un pas vers l’unité et à ne fermer la porte à
aucune formation de gauche ? »
« Les candidats s’engagent-ils en cas d’élection à ne pas rejoindre un groupe
parlementaire qui soutiendrait la politique du futur président élu? »
A ces questions, tous les candidats présents ont répondu favorablement et s’engagent
à le notifier par écrit si nécessaire.
Il a aussi été rappelé les convergences programmatiques entre les programmes portés
par les candidats Hamon et Mélenchon que nous avions relevées lors de la campagne
présidentielle, celles-ci reçoivent l’approbation de tous les présents :
Convergences politiques : pour une VIème République avec notamment
l’introduction de la proportionnelle aux législatives, le non cumul des
mandats, le droit de vote des étrangers aux élections locales, un
renforcement du contrôle citoyen, la prise en compte des votes blancs.
Convergences sociales et écologiques : abrogation de la loi El khomri,
renforcement du service public, forte augmentation du SMIC, encadrement
des revenus abusifs, réduction du temps de travail, fiscalité socialement plus
juste, fiscalité environnementale, rejet des accords de libre échange (CETA),
abandon du projet de NDDL, légalisation de l’euthanasie et du suicide
assisté, légalisation du cannabis, amélioration de l’accueil des demandeurs
d’asile, moratoire sur les dettes au plan européen.
A. Boudes précise qu’il a oeuvré à ce rassemblement dès le mois d’avril en direction de
FI, d’EELV et de certains socialistes, précisant qu’il n’y a pas d’accord possible, en tout
cas pour un premier tour avec ceux qui ont soutenu la politique de M Valls.
B. Duponchel indique que ce n’est pas le cas du candidat qu’il représente : Patrice
Bédier.
M. Gauché précise qu’il est « Plus que favorable au rassemblement »
Lorsqu’il s’agit de la future Assemblée et d’un éventuel ralliement au groupe soutenant
le futur Président ; M. Gauché fait valoir la position de rupture claire de L. Gourjade
avant l’élection : « Ce n’est pas pour rejoindre Macron ». Il précise qu’il y a une
fracture claire avec ceux qui soutiennent une politique libérale ». L. Gourjade aura en
ce sens un engagement écrit clair auprès de ses électeurs.
Dans ce sens, les membres du collectif souhaitent que les candidats présents se
positionnent très clairement en condamnant la politique menée par F. Hollande durant
son quinquennat.
Les élections législatives ne présentent pas la même configuration que les
présidentielles
M. Gauché pointe les différences entre les deux échéances électorales. De
nombreuses valeurs sont partagées avec les autres partis de gauches et avec la
France Insoumise.Des enjeux financiers existent aussi pour les partis politiques qui
obtiennent 1,70 euros par voix. Il souligne aussi qu’il a existé, pour la présidentielle,
plusieurs formes de « vote utile », dont une s’est portée sur JL Mélenchon, le report
des voix sera sans doute compliqué.
M. Gauché insiste sur l’importance d’une majorité à l’Assemblée pour le futur Président
qui ne pourrait rien faire sans elle.
André Boudes indique, en préalable à des discussions, sa volonté de rassemblement
et son travail en ce sens depuis le 24 avril.
Il précise que dans la situation actuelle, aucun candidat de la gauche n’est assuré seul
d’obtenir les 12,5 % des voix (sur le nombre d’inscrits) qui lui permettront d’accéder au
second tour.
P. Pragnère ajoute que les candidatures et les rassemblements se jouent aussi au
niveau national.
La situation dans le Tarn
Les candidats mettent en évidence le danger réel d’avoir des députés FN dans le Tarn,
bien que, comme le note M Gauché, la gauche soit arrivée en tête presque partout dans
le Tarn. Le faible score d’En Marche aggrave encore cette menace. Il souligne par
ailleurs la honte qui découlerait de l’élection de députés FN au pays de Jaurès, qui
serait de la responsabilité de tous ceux qui ne voudraient pas du rassemblement.
P Pragnère rappelle la position d’EELV de faire barrage au FN nationalement , en
votant E. Macron mais sans soutien à son programme et dans la perspective d’une
réelle opposition à sa politique, de même que localement lors des législatives.
Modalités et échéances
Le collectif et les candidats soulignent les nombreux points de convergences des
programmes de leurs candidats.
Le collectif souhaite qu’il ressorte de la réunion :
- Un compte rendu transparent porté à la connaissance de tous
- Un appel à une ultime réunion le 8 mai prochain pour faire le bilan de la situation, le
PC ayant fait savoir qu’il arrêtera le choix de ses candidats le 9 mai. Avec l’espoir d’une
présence plus large : FI et d’autres candidats de la mouvance citoyenne.
R Touzani propose de réunir les candidats circonscription par circonscription afin de
trouver rapidement un accord. P Pragnère est plus favorable à une discussion à
l’échelle du département.
Le collectif rappelle la nécessité d’agir vite face à des échéances rapprochées. Il
remercie de leur présence les candidats, présents ou représentés, et de leur volonté de
dialogue, tout en formulant le souhait que les autres formations de la gauche sociale et
écologiste les rejoignent pour obtenir une majorité à l’Assemblée Nationale et oeuvrer à
une recomposition des forces de gauche disposées à se rassembler sur la base de la
sanction du bilan du quinquennat et du refus de la collaboration de la politique ultra
libérale annoncée.
Dans la perspective de cette nécessaire reconstruction, le collectif # 1 pas 3 Tarn
insiste sur l’indispensable clarté des positions de tous quant à la future majorité à
l’Assemblée Nationale et se félicite d’agir pour la démocratie participative à laquelle
nous sommes nombreux à aspirer.
ALBI 1er Mai 2017
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